"J'habite une blessure sacrée..." - Aimé Césaire (1982)
Ce site est dédié aux milliers de personnes originaires d’Afrique, de Madagascar, d’Inde et de Chine, qui ont été forcées de quitter leur terre natale pour travailler comme esclaves ou engagées, sur l'habitation de Bel-Air, à Sainte-Suzanne de La Réunion, dans des conditions inhumaines... Et à une femme, Camille Jurien de La Gravière, qui, au XIXe siècle, tenta d'humaniser leur existence. L'association, non confessionnelle et sans but lucratif, Mémorial Camille Jurien, s'efforce depuis 2015 de collecter des archives et de les exploiter pour écrire et transmettre au public les pages de cette histoire méconnue.
"Sou le piedbwa de Bel-Air", documentaire de 30 minutes, réalisé par Mme Anne Bonneau, de Réunion 1e-radio, rend compte d'une tranche de notre vie associative en mai 2021.
Ce travail associatif a permis de concevoir l'installation autour des vestiges de l'ancienne chapelle de Bel-Air à Sainte-Suzanne, du
Mémorial aux affranchis et engagés de Bel-Air.
Depuis septembre 2021, ce mémorial, aménagé avec l'aide de La Région-Réunion et de la Fondation Bern, sur le site de l'ancienne chapelle de Bel-Air, peut être visité sur rendez-vous ( pour plus d'information cliquer sur l'onglet "Visiter").
Le 22 juin 2024, le travail de l'association a été récompensé par le "Prix de l'initiative mémorielle" décerné par la section réunionnaise de l'Ordre national du Mérite.
L'association publie également "Les Cahiers du Mémorial" qui rendent compte de séminaires pluridisciplinaires qu'elle organise pour comprendre et faire connaître la genèse de la société réunionnaise.
Ces ouvrages sont disponibles à la vente lors des visites du site et en librairie au prix de 21€ (N°1) et 25€ (N°2)
Retrouvés en 2019, d' anciens locataires du kalbanon 10, pour certains descendants d'engagés de Mme Jurien, ont apporté au Mémorial des souvenirs de leur vie de travailleurs et de précieuses informations sur leur existence à Bel-Air. Qu'ils soient ici remerciés!
Noëlla VIRAMA
Née Marie-Noëlla DALAMA, le 19 décembre 1934 à St Denis, elle est la veuve d'André VIRAMA, descendant de Atchiama ERRAPA né vers 1849 en Inde, engagé sous le n° matricule 275. Celui-ci épousa Mariama ANTONIMOUTOU (1855-1919) en 1870, sur l'habitation de Bel-Air, où celle-ci était née.Denis IVA
Né le 19 mai 1925 à St André, décédé le 28 janvier 2020, il rencontre son épouse Joséphine sur l'habitation de Bel-Air, où le couple vivra et travaillera de longues années.
Joséphine IVA,
Née Joséphine SINATE le 24 mars 1928, décédée en 2020, elle descendait de Latchimy MANGUEE
née vers 1855 en Inde, engagée sous le n° matricule 99 381,
décédée le 26 Juin 1883 à Bel-Air, alors devenue propriété de KERVEGUEN